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Paiements transfrontaliers en monnaies locales : voici les 13 pays en avance

Le cercle des pays adhérents au Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) s’élargit. Ce qui est une bonne nouvelle pour la facilitation des échanges commerciaux intra-africains et leur fluidification.

Du nouveau pour les opérateurs économiques et les banques commerciales des pays membres du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS). Il s’agit en tout du Nigeria, du Ghana, de la Guinée, de la Gambie, du Libéria et de la Sierra Leone, du Kenya, du Rwanda et de Djibouti, du Zimbabwe, de la Zambie et du Malawi, et plus récemment la Tunisie.

Suite à l’adhésion de la Banque centrale de Tunisie (BCT) au Système panafricain, treizième banque centrale à intégrer ce réseau, de nouvelles opportunités commerciales s’ouvrent aux opérateurs des pays cités plus haut. De quoi renforcer la dynamique lancée le 7 juillet 2019 à Niamey, au Niger, visant à fluidifier les échanges transfrontaliers, les services de paiement aux frontières et le renforcement de l’intégration financière sur tout le continent africain, à travers l’adoption de cet instrument clé pour la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange continental africain.

Lancé depuis lors, le PAPSS n’a cessé de s’étendre en Afrique, s’implantant désormais dans quatre régions. Ce réseau comprend six banques centrales dans la zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO), trois en Afrique de l’Est, trois en Afrique de l’Est, trois en Afrique australe et une en Afrique du Nord. De plus, il est prévu que davantage de banques centrales rejoignent la plateforme tout au long de l’année 2024.

Le PAPSS, développé par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) en collaboration avec l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAf, facilite le règlement en temps réel du commerce et des paiements intra-africains, en devises africaines, à travers le continent. En réunissant les banques centrales de toute l’Afrique, la plateforme vise à relever les défis existants auxquels sont confrontés les entreprises et les particuliers africains pour accéder à des services de paiement transfrontaliers efficaces et rentables.

L’adhésion de la Banque centrale de Tunisie au PAPSS témoigne de la détermination de la banque à favoriser la croissance économique et le développement du pays et de la région. Cette collaboration à valeur ajoutée permettra aux entreprises et aux citoyens tunisiens de bénéficier d’une efficacité de paiement améliorée, de coûts de transaction réduits et de nouvelles opportunités d’échanges et de paiements avec d’autres pays africains.

Réduire la dépendance aux devises étrangères

Il faut savoir que la Banque centrale de Tunisie a décidé de rejoindre le PAPSS dans le cadre du modèle de règlement bancaire commercial introduit l’année dernière lors des assemblées annuelles d’Afreximbank à Accra, au Ghana. En adoptant ce modèle, la BCT préservera ses réserves de devises et favorisera l’utilisation du dinar tunisien pour les paiements transfrontaliers avec le reste de l’Afrique.

Cette décision stratégique augmentera sans aucun doute la valeur de sa monnaie dans un avenir proche et réduira considérablement sa dépendance à l’égard des devises étrangères. Avec ce développement, les banques commerciales tunisiennes peuvent désormais entamer leur processus d’intégration à ce système. «L’équipe d’experts du PAPSS est pleinement préparée à assister et accompagner les banques tunisiennes dans la réussite de ce processus», soulignent les responsables d’Afreximbank.

Réduction des coûts de transaction

Cette initiative soutient les efforts du gouvernement tunisien pour intégrer la Tunisie dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). En 2022, la BCT a également rejoint le Système interarabe de paiement et de règlement (BUNA), témoignant de son engagement envers les priorités stratégiques du pays.

Pour accompagner les opérateurs économiques tunisiens dans leurs transactions à travers le continent africain, le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi, appelle les banques et la Poste à adhérer à ce mécanisme alternatif efficace et rentable. Le ministre du Commerce et du développement des exportations, Ben Rejeb, souligne l’importance de rejoindre une plateforme qui facilite l’intégration dans le secteur formel, améliore les exportations intra-africaines et réduit les coûts de transaction.

Lire la suite ici : https://afrique.le360.ma/economie/paiements-transfrontaliers-en-monnaies-locales-voici-les-13-pays-qui-prennent-une-longueur-davance_DPVNYA4BLJAM5K7TRUJUALYWTY/

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