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Politique

Sénégal: Bassirou Diomaye Faye élu président, voici ses premières promesses

C’est un raz de marée. Le candidat antisystème, Bassirou Diomaye Faye, a remporté l’élection présidentielle sénégalaise dès le premier tour. Il devient le 5e président de l’histoire du Sénégal dans un scrutin présidentiel qui ressemblait plus à un référendum entre le «changement» et la «continuité».

Bassirou Diomaye Faye, «candidat du changement de système» et d’un «panafricanisme de gauche», qui était en prison il y a de cela encore deux semaines, est devenu le 5e président du Sénégal, à la suite d’une campagne électorale express de seulement deux semaines. Le candidat des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), un parti politique sénégalais fondé en 2014 par Ousmane Sonko, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, remporte l’élection présidentielle haut la main.

«Je demeure confiant quant au choix pour la rupture que je suis à même d’incarner mieux qu’un quelconque autre candidat», a-t-il dit au côté de ses deux femmes après avoir voté dans son village de Ndiaganiao, avant d’ajouter: «Je demeure convaincu que cette élection-là se jouera dès le premier tour».

Et il avait vu juste. Le candidat de la rupture a très largement gagné cette élection qui ressemblait plus à un référendum entre la «continuité» et le «changement». Les résultats publiés bureau par bureau dans les médias et sur les réseaux sociaux donnent un net avantage au candidat Bassirou Diomaye Faye devant celui du pouvoir, Amadou Ba.

Il a remporté toutes les grandes régions, dont celles de Dakar, de Thiès et de Mbaké, de Saint-Louis, de Ziguinchor… Il a aussi largement gagné au niveau de la diaspora qui représente 4% de l’électorat.

La commission électorale nationale (Cena) a jusqu’à vendredi pour publier des résultats provisoires, avant leur validation par le Conseil constitutionnel.

Bassirou Diomaye Faye devient ainsi le 5e président du Sénégal, après Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall.

Bassirou Diomaye Faye, 43 ans, est beaucoup moins populaire et charismatique que son guide Ousmane Sonko, disqualifié de la présidentielle et qui a dû laisser la main à son bras droit et second du Pastef, qu’il a présenté comme son «petit frère».

Amadou Ba, 62 ans, ancien Premier ministre il y a encore quelques semaines du président Macky Sall, est le grand perdant de cette élection. Candidat de la continuité, il est arrivé second de cette présidentielle, largement derrière le candidat de la «rupture». Il a félicité le nouveau président élu, confirmant la tradition démocratique sénégalaise. «Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation officielle, je félicite le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour».

La première sortie médiatique du nouveau président élu Bassirou Diomaye Faye

«Je voudrais dire à la communauté internationale, à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux que le Sénégal tiendra toujours son rang, il restera le pays ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui s’engagera avec nous dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive», a-t-il dit dans une déclaration devant la presse.

Sur le plan intérieur, il a indiqué que ses «chantiers prioritaires» seraient «la réconciliation nationale», la refondation des institutions» et «l’allègement sensible du coût de la vie».

«Je m’engage à gouverner avec humilité, dans la transparence, à combattre la corruption à toutes les échelles» (échelons), a-t-il déclaré.

En douze présidentielles au suffrage universel, c’est la première fois qu’un candidat de l’opposition l’emporte dès le premier tour. Évènement d’autant plus frappant que la victoire, apparemment motivée par un appétit de changement sinon de rupture après des années difficiles, est annoncée d’ampleur.

M. Ba a admis sa défaite lundi et appelé M. Faye pour le féliciter. Le président sortant Macky Sall a également félicité la vainqueur.

Après trois années d’agitation et de crise, le scrutin s’est déroulé sans incident majeur. En dépit des tensions des dernières années et d’un report de dernière minute de l’élection, c’est la troisième fois que le Sénégal pratique l’alternance dans les urnes depuis l’indépendance vis-à-vis de la France en 1960, alors qu’une succession de coups d’Etat a installé chez ses voisins des régimes militaires renvoyant les élections à une date indéterminée.

Source : Le360 Afrique

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