- Cette action intervient après la suspension de BBC Africa et de Voice of America, financée par les États-Unis.
- Le Burkina Faso a connu une recrudescence des attaques meurtrières en 2023, qui ont entraîné la mort de plus de 8 000 personnes.
L’autorité de communication du Burkina Faso a annoncé la suspension de plusieurs médias occidentaux et africains en raison de leur couverture d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) alléguant l’implication de l’armée dans des exécutions extrajudiciaires.
Cette action intervient après la suspension de BBC Africa et de Voice of America, financée par les États-Unis, pour leurs reportages sur l’enquête de HRW, qui affirmait que l’armée burkinabé avait exécuté environ 223 villageois en février, a rapporté Reuters .
Le pays a annoncé la suspension des émissions de la chaîne de télévision française TV5Monde pour deux semaines, ainsi que le blocage de l’accès à son site Internet.
Le pays dirigé par la junte a également souligné que les sites Internet de la chaîne allemande Deutsche Welle, des journaux français Le Monde et Ouest-France, du journal britannique The Guardian et des agences africaines APA et Ecofin avaient été bloqués jusqu’à nouvel ordre.
Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a rejeté samedi les allégations de HRW, les qualifiant de “péremptoires”.
Il a également nié l’accusation selon laquelle les autorités n’étaient pas disposées à enquêter sur les atrocités présumées.
“Les meurtres (…) ont donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire”, a déclaré Ouedraogo, citant une déclaration du 1er mars d’un procureur régional.
La violence dans la région, alimentée par un conflit qui dure depuis une décennie avec des groupes islamistes associés à Al-Qaïda et à l’État islamique, s’est intensifiée depuis que les armées respectives ont pris le pouvoir au Burkina Faso et au Mali et au Niger voisins grâce à une série de coups d’État entre 2020 et 2023.
Le Burkina Faso a connu une recrudescence des attaques meurtrières en 2023, qui ont entraîné la mort de plus de 8 000 personnes, comme l’a documenté l’organisme américain de surveillance de crise ACLED.
Source : Business Insider Africa
