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Investissements

Investissements directs étrangers (IDE) : top 20 des pays africains les plus attractifs en 2023 (CNUCED)

Le rapport souligne que le flux d’investissements directs étrangers vers l’Afrique a diminué de 3%, durant l’année écoulée pour se situer à moins de 53 milliards $.

Les flux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l'Afrique de 2013 à 2023

L’Egypte est le pays africain qui a capté le plus d’investissements directs étrangers (IDE) en 2023, selon un rapport publié le jeudi 20 juin 2024 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Intitulé « World Investment report 2024 », ce rapport précise que ce pays d’Afrique du Nord a attiré des flux d’IDE d’un montant de 9,84 milliards de dollars, malgré la baisse des fusions & acquisitions par rapport aux sommets atteints en 2022.

Le pays le plus peuplé du monde arabe est talonné par l’Afrique du Sud (5,23 milliards de dollars), l’Ethiopie (3,26 milliards), l’Ouganda (2,88 milliards), le Sénégal (2,64 milliards), le Mozambique (2,50 milliards), la Namibie (2,34 milliards) et le Nigeria (1,87 milliard). La Côte d’Ivoire ferme, quant à elle, le top 10 avec des flux d’IDE de 1,75 milliard $ en 2023. (Voir le Top 20 complet ci-dessous).

Le rapport indique par ailleurs que le continent africain a reçu des investissements étrangers d’un montant global de 52,63 milliards de dollars en 2023, en baisse de 3% par rapport à 2022.

Les principales économies qui investissent en Afrique, en termes de stocks cumulés d’IDE, sont les Pays-Bas, la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Chine.

A l’échelle mondiale, les IDE ont diminué de 2% durant l’année écoulée pour s’établir à 1 300 milliards $. Cette baisse est due à l’augmentation des tensions commerciales et géopolitiques dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale.

Pour 2024, la CNUCED note que les perspectives pour les IDE restent difficiles en 2024, même si « une croissance modeste pour l’ensemble de l’année semble possible », citant notamment des facteurs comme l’assouplissement des conditions financières et les efforts concertés en faveur de la facilitation de l’investissement.

Top 20 des pays africains ayant attiré le plus d’IDE en 2023 :

1-Egypte (9,84 milliards de dollars $)

2-Afrique du Sud (5,23 milliards $)

3-Ethiopie (3,26 milliards $)

4-Ouganda (2,88 milliards $)

5-Sénégal (2,64 milliards $)

6-Mozambique (2,50 milliards $)

7-Namibie (2,34 milliards $)

8-Nigeria (1,87 milliard $)

9-Côte d’Ivoire (1,75 milliard $)

10-RD Congo (1,63 milliard $)

11-Kenya (1,50 milliard $)

12- Ghana (1,35 milliard $)

13- Tanzanie (1,33 milliard $)

14-Algérie (1,21 milliard $)

15-Gabon (1,15 milliard $)

16-Maroc (1,09 milliard $)

17-Niger (966 millions $)

18-Tchad (913 millions $)

19-Guinée (893 millions $)

20-Mauritanie (873 millions $)

LIRE AUSSI : Le Togo, 2e investisseur étranger au Bénin en 2022

Les projets africains ayant attirés le plus de financement

L’Afrique a attiré une part croissante des mégaprojets mondiaux entièrement nouveaux, six d’entre eux étant évalués à plus de 5 milliards de dollars.

  • En tête de liste figure un projet d’hydrogène vert en Mauritanie, pays moins avancé d’Afrique du Nord-Ouest. Ce projet devrait générer 34 milliards de dollars d’investissements, un montant plusieurs fois supérieur au PIB du pays.
  • L’Afrique a également reçu plus de 10 milliards de dollars en financement de projets pour la production d’électricité éolienne et solaire, les projets les plus importants étant situés en Égypte, en Afrique du Sud et au Zimbabwe.
  • Les chaînes de valeur des véhicules électriques ont également suscité des investissements étrangers. Parmi les accords les plus importants annoncés, l’un d’entre eux porte sur la création d’une usine de fabrication de batteries pour véhicules électriques au Maroc, pour un montant de 6,4 milliards de dollars.

Les investissements directs étrangers en Afrique par sous-régions

  • Les flux d’IDE vers l’Afrique de l’Ouest ont diminué de 1 %, avec des résultats mitigés selon les pays. La valeur des nouveaux investissements a été fortement influencée par l’annonce d’un projet d’hydrogène vert de 34 milliards de dollars en Mauritanie. Même si l’on exclut ce projet exceptionnel, la valeur des nouveaux projets a triplé et le nombre de projets est resté stable.
  • En Afrique centrale, l’IDE a diminué de 17 %. Malgré une augmentation de 56 % du nombre de nouveaux projets et une hausse de 119 % de leur valeur, la région a été affectée par le ralentissement des opérations de financement de projets internationaux.
  • En Afrique de l’Est, les entrées d’IDE ont diminué de 3 %, principalement en raison d’une baisse de 11 % en Éthiopie. Toutefois, les nouveaux projets et les opérations de financement de projets internationaux ont augmenté de plus de 30 %, ce qui laisse entrevoir de meilleures perspectives pour l’avenir.
  • En Afrique australe, les fluctuations en Angola ont continué à influencer les tendances. Les flux entrants en Afrique du Sud ont diminué de 43 % malgré une activité de fusions et acquisitions plus importante.

Par rapport à 2018, les entrées d’IDE ont augmenté pour tous les principaux groupements régionaux, en particulier la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

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