Le Sénégal lance avec succès son premier satellite et entre dans l’ère spatiale
Le Sénégal a placé avec succès son premier satellite, conçu et fabriqué par des ingénieurs sénégalais, en orbite, a annoncé le président Bassirou Diomaye Faye, jugeant que ce lancement marque un pas majeur vers la « souveraineté technologique » du pays.
Le tout premier satellite sénégalais, GAINDESAT-1A a rejoint l’espace vendredi 16 août, après 3 mois de retard sur le calendrier prévu. Son lancement a été effectué depuis la base de Vandenberg en Californie aux Etats-Unis, à 18h 56 mn sur la fusée de transport Falcon 9 de SpaceX dans sa mission Transporter 11. Le nanosatellite a été construit par des ingénieurs et techniciens sénégalais formés par le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM), dans le cadre d’un partenariat avec le gouvernement sénégalais.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa fierté sur le réseau social X, déclarant : « Le Sénégal entre dans une nouvelle ère. » Ce lancement symbolise non seulement un succès technique, mais aussi un pas important vers l’indépendance technologique du pays.
Au micro de Guilhem Fabry, Stéphane Barensky, rédacteur en chef du magazine Aerospatium, explique l’importance de ce satellite pour le Sénégal. Malgré sa petite taille, ce satellite a une mission cruciale : collecter des données essentielles pour la gestion des ressources en eau. Il sera capable de recueillir des informations de capteurs au sol, mesurant par exemple la hauteur de l’eau dans les puits et les lacs. Ces données permettront de mieux gérer ces ressources, particulièrement dans les régions où l’infrastructure de communication est limitée.
« Ce n’est qu’un début, car le satellite peut récolter les données de divers capteurs », explique Stéphane Barensky. Par exemple, en Afrique de l’Est, un programme similaire utilise des satellites pour suivre l’évolution des populations de moustiques, contribuant ainsi à la prévention du paludisme.