Le président sénégalais dissout l’Assemblée nationale et convoque des élections
Le Sénégal se prépare à des élections législatives anticipées le 17 novembre, après que le président Bassirou Diomaye Faye a dissous l’Assemblée nationale. Face aux tensions croissantes avec les parlementaires, Faye souhaite obtenir un soutien populaire pour ses réformes institutionnelles et économiques.
Dans une allocution télévisée jeudi soir, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, composée majoritairement de l’opposition, rendant ainsi possible des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre. Cette décision intervient dans un contexte de blocage politique, les députés ayant refusé de se pencher sur le projet de loi de finances et rejeté les efforts de rationalisation des institutions publiques, jugées coûteuses et inefficaces par le président.
« Je prends cette décision pour permettre au peuple sénégalais de me donner les moyens institutionnels de réaliser les transformations profondes que je leur ai promises », a expliqué Faye. Élu en avril dernier, il avait axé sa campagne sur la lutte contre la corruption et l’introduction de réformes économiques visant à placer les intérêts nationaux au premier plan.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, personnalité politique controversée et figure centrale de l’actuel gouvernement, avait déjà laissé entendre que la dissolution de l’Assemblée serait une option nécessaire pour poursuivre les réformes. Sonko a également annoncé des enquêtes approfondies sur les cas de corruption au sein du gouvernement.
Le Sénégal est actuellement à un tournant économique important, après avoir rejoint les rangs des producteurs de pétrole en juin dernier grâce à l’exploitation du champ pétrolier de Sangomar par Woodside Energy. Par ailleurs, le pays attend le démarrage de la production de gaz au projet Greater Tortue Ahmeyim, opéré par BP, d’ici la fin de l’année.
Source : Afriveille