1ère puissance d’Afrique francophone et 2ème de l’Afrique de l’Ouest derrière le Nigéria, la Côte d’Ivoire affiche une croissance continue de + de 7% depuis 2012. Elle contribue à 40% du PIB de l’UEMOA et des exportations de la zone. Le pays possède également la base industrielle la plus importante de l’UEMOA. La Côte d’Ivoire présente plusieurs secteurs économiques performants qui contribuent significativement à son développement. Voici des principaux secteurs :
Le Secteur agricole
La Côte d’Ivoire demeure le 1er producteur mondial de cacao (plus de 40% de part de marché) et est depuis 2015 le 1er producteur mondial d’anacarde (autour de 40% de la production mondiale en 2023). Le secteur primaire est principalement axé sur l’agriculture (20% du PIB en 2021). L’agriculture reste un pilier de l’économie, avec une diversification croissante vers d’autres cultures comme l’huile de palme, le coton et les fruits.
Le Secteur industriel
Le secteur secondaire (29% du PIB) concerne principalement l’industrie extractive, l’énergie, l’agro-alimentaire et le BTP.
L’Industrie agro-alimentaire a connu une forte croissance grâce à la transformation des produits agricoles locaux. Il comprend la production de chocolat, de jus, d’huiles, et d’autres produits alimentaires. L’industrie agro-alimentaire représente environ 20% du produit intérieur brut (PIB) du pays, faisant d’elle l’un des principaux contributeurs à l’économie.
L’Énergie : Avec 7 000 milliards FCFA investis entre 2011 et 2017 dans la production d’énergie, notamment l’hydroélectricité et les énergies renouvelables, ce secteur est en expansion. La Côte d’Ivoire cherche à devenir un hub énergétique pour la sous-région. Ainsi, son parc énergétique a été doublé depuis 2010, passant de 2 000 MW de production à un objectif de 4 000 MW pour 2020.
Grâce à cette nouvelle capacité de production, la Côte d’Ivoire qui exportait déjà de l’électricité au Ghana, au Burkina Faso, au Mali, au Togo et au Bénin s’attaque à présent à de nouveaux marchés tels que le Libéria, la Sierra Leone, ou encore la Guinée. Afin de relier la Côte d’Ivoire à ces trois pays, la construction d’une ligne à haute tension de 1 400 km est en projet, dont le coût a été estimé à 211,87 milliards de FCFA.
Outre ses ambitions stratégiques et commerciales, le pays repense aussi son modèle de production autour d’un nouveau mix énergétique, avec pour objectif de réduire les énergies fossiles à 66% (contre 80% aujourd’hui). En 2022, le taux de couverture en électricité dans le pays atteignait 82%, contre 33% en 2011. Depuis 2014, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique ivoirien est passée de 604 MW à 925 MW, soit une hausse de 53%, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena).
Infrastructures et BTP : Le secteur de la construction et des travaux publics est en plein essor, soutenu par des projets d’infrastructures majeurs, notamment des routes, des ponts et des bâtiments publics.
Le Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire (51% du PIB), est dominé par les télécommunications, les transports, le commerce et les activités financières. La Côte d’Ivoire a mis en place des programmes de développement des infrastructures qui devraient renforcer ce secteur.
Le numérique : la Côte d’Ivoire ambitionne d’assurer le développement des Technologies de l’Information et de la communication (TIC) autour d’un véritable écosystème numérique. Il s’agit prioritairement d’intégrer ses nouveaux outils dans toutes les sphères de la vie nationale, tout en assurant la transition numérique en direction de la population. La Côte d’Ivoire entend ainsi soutenir une création d’emplois vers la jeunesse et les femmes.
Les Ressources pétrolières
Le pays possède des réserves de pétrole non négligeables, ce qui contribue à diversifier son économie et à attirer des investissements.
La Côte d’Ivoire entend se positionner comme le principal hub pétrolier sous régional. La production de pétrole brut de la Côte d’Ivoire à fin décembre 2023 est de 10 752 196 barils correspondant à un débit journalier de 29 458 barils. La majeure partie de la production de pétrole brut est exportée. En 2022, les exportations représentent 84,10% de la production.
Le maintien d’une croissance dynamique témoigne de la résilience de l’économie en dépit des chocs externes. En 2023, la croissance s’élève à 6,2% (un peu plus de 9% en nominal), un niveau stable par rapport à 2022 (en baisse par rapport aux 7,1% de 2021), porté, s’agissant de la demande, par des investissements dans les infrastructures en lien avec la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2024, et s’agissant de l’offre par le secteur extractif via la mise en service du champ pétrolier Baleine en août 2023 et, par le secteur tertiaire (en particulier par les transports et communications). La croissance en 2024 est projetée à 6,5%, soutenue par la consommation et l’investissement privé.
