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Politique

Les dirigeants de l’AES rejettent la proposition de retarder de six mois la sortie de la CEDEAO

  • Les trois nations sont désormais alignées au sein de l’Alliance des États du Sahel, marquant un changement significatif dans la composition et l’influence du bloc.
  • Le chef militaire du Mali, le général Assimi Goita, décrit cette opération comme « une nouvelle tentative de déstabilisation » visant les pays du Sahel.

Les dirigeants militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont rejeté une proposition d’un bloc commercial régional visant à retarder de six mois leur sortie prévue, dans ce qui était considéré comme un dernier effort pour empêcher une fracture au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est depuis longtemps une pierre angulaire de l’intégration et de la coopération régionales en Afrique de l’Ouest.

Cependant, la récente sortie du Niger, du Mali et du Burkina Faso, trois nations désormais alignées au sein de l’Alliance des États du Sahel, marque un changement significatif dans la composition et l’influence du bloc.

Dans une déclaration conjointe publiée dimanche, le chef militaire du Mali, le général Assimi Goita, a décrit cette décision comme « une nouvelle tentative de déstabilisation » visant les pays du Sahel.

Les gouvernements dirigés par la junte avaient bénéficié d’une période de grâce jusqu’en juillet prochain, prolongeant leur date de retrait prévue le 29 janvier, pour donner aux médiateurs plus de temps pour les convaincre de rester dans la CEDEAO.

La décision de quitter le pays est toutefois «immédiate et irréversible», a affirmé Goita. De plus, les forces de défense et de sécurité des trois pays ont été placées en «état d’alerte maximale», selon le communiqué.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont tous rompu leurs liens sécuritaires avec la France ces dernières années, choisissant plutôt de renforcer leurs alliances avec des pays comme la Russie, l’Iran et la Turquie.

La sortie de ces pays représente une perte importante pour la CEDEAO, réduisant sa population de 76 millions sur 446 millions et réduisant sa superficie géographique totale de plus de moitié.

Après le départ de ces trois pays, la CEDEAO se retrouve avec 12 États membres actifs, sans compter la Guinée, qui reste suspendue en raison de son coup d’État militaire de 2021. Les membres actifs sont le Bénin, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo et la Guinée (suspendue mais non formellement retirée).

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