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Economie

Barrick Gold conclut un accord avec le Mali pour mettre fin au conflit minier

La société minière canadienne Barrick Gold a signé un nouvel accord avec le gouvernement malien pour mettre fin à un différend vieux de près de deux ans concernant ses actifs miniers dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, ont déclaré mercredi à Reuters deux personnes au fait de l’évolution de la situation. Barrick a signé l’accord et il appartient désormais au gouvernement malien de l’approuver formellement, ont déclaré les sources à Reuters. Une annonce officielle pourrait intervenir dès jeudi.

La société minière basée à Toronto et le Mali sont en conflit depuis 2023 à propos de la mise en œuvre du nouveau code minier du pays d’Afrique de l’Ouest qui donne au gouvernement malien une plus grande part dans la mine d’or du pays.

Dans le cadre du nouvel accord, Barrick versera un total de 275 milliards de francs CFA, soit 438 millions de dollars, au gouvernement malien, en échange de la libération des employés détenus, de la saisie de l’or et du redémarrage des opérations à la mine de Loulo-Gounkoto.

Barrick n’a pas immédiatement répondu à une demande de renseignements par courriel de Reuters. Un porte-parole du ministère malien des mines s’est refusé à tout commentaire.

Les actions de la société étaient en hausse de 1 % à la Bourse de Toronto à 13 h 55 HNE.

Une délégation de plus de 15 représentants de ministères maliens, de la présidence et de la société de conseil privée Iventus a achevé mercredi une inspection de trois jours du complexe minier de Barrick, selon cinq sources. À la fin de la semaine dernière, le Mali a donné à Barrick un délai d’une semaine pour redémarrer ses activités, ont déclaré quatre des sources.

Un nouvel accord avec le Mali donnerait un coup de fouet aux opérations de Barrick en un temps utile où les prix de l’or ont atteint un niveau record, mais où les investisseurs n’ont pas vu un retour similaire se refléter dans la performance de l’action de la société. Dans une interview accordée à Reuters au début du mois, Mark Bristow, PDG de Barrick, a déclaré que la société et le Mali étaient tous deux perdants du fait de la fermeture de la mine, le Mali perdant sa part des recettes chaque semaine où la mine reste fermée.

Il a indiqué que Barrick avait versé 460 millions de dollars au gouvernement malien l’année dernière et qu’elle aurait contribué à hauteur d’environ 550 millions de dollars au Trésor public cette année si les activités n’avaient pas été suspendues.

Barrick a revu à la baisse ses prévisions de production d’or pour cette année, entre 3,2 millions d’onces et 3,5 millions d’onces, en raison de l’arrêt temporaire de la mine malienne. La production d’or de Barrick était de 3,9 millions d’onces l’année dernière et de 4,1 millions d’onces en 2023. (Reportage de Divya Rajagopal, Giulia Paravicini et Portia Crowe, édition de Silvia Aloisi, Veronica Brown et Deepa Babington)

  • L’accord de Barrick intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les mineurs étrangers et le gouvernement militaire du Mali, qui cherche à contrôler davantage son secteur aurifère.
  • Le conflit a interrompu les opérations dans une mine clé, ce qui a eu un impact à la fois sur la production de Barrick et sur les revenus du Mali. La production industrielle d’or du Mali a chuté de 23 % en 2024, tandis que Barrick a revu à la baisse ses prévisions de production annuelle en raison de la fermeture de la mine.
  • La tendance générale aux litiges juridiques et à la nationalisation des ressources au Mali, au Niger et au Burkina Faso est le signe d’un changement dans la manière dont les gouvernements d’Afrique de l’Ouest s’engagent avec les sociétés minières étrangères.

Par Zonebourse

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