Du minerai à la batterie : L’Afrique en route vers la transformation locale du lithium

La demande mondiale de lithium, métal essentiel pour les batteries des véhicules électriques et le stockage d’énergie, connaît une croissance exponentielle. Selon l’Agence internationale de l’énergie, cette demande pourrait être multipliée par 40 d’ici 2040.
Face à cette tendance, plusieurs pays africains, riches en ressources de lithium, cherchent à ne pas se limiter à l’extraction brute, mais à développer des capacités de transformation locale pour maximiser la valeur ajoutée. Le Mali, par exemple, est devenu en décembre 2024 le premier producteur de lithium en Afrique de l’Ouest avec la mise en service de la mine de Goulamina. Cependant, le spodumène extrait nécessite encore des transformations supplémentaires avant d’être utilisé dans les batteries.
Le Zimbabwe, possédant les plus grandes réserves de lithium d’Afrique, a initialement imposé des exigences strictes pour que les mineurs transforment le lithium localement. Toutefois, face à une chute significative des prix du lithium, le gouvernement a assoupli sa position, adoptant une approche plus flexible au cas par cas.
La République démocratique du Congo (RDC) détient également des gisements substantiels de lithium, notamment la mine de Manono, estimée à 6,64 millions de tonnes en septembre 2022. Ces ressources offrent une opportunité pour le pays de s’intégrer davantage dans la chaîne de valeur mondiale du lithium.
Pour tirer pleinement parti de ces ressources, l’Union africaine a adopté en 2008 la Vision minière africaine, visant à transformer les modèles d’exportation grâce à des incitations politiques, au développement des compétences et à la création de chaînes de valeur régionales.
Par AITN