Annulation de la vente de la cryptomonnaie Sango : la Présidence centrafricaine « prend acte » de la décision de la Cour constitutionnelle
Vingt-quatre heures après la décision de la Cour constitutionnelle annulant la vente de la nationalité centrafricaine et des ressources naturelles du pays à travers le projet Sangocoin, les réactions fusent de partout. Si le Groupe pour la défense de la Constitution de 2016 (G-16) se félicite du verdict de la cour constitutionnelle, la présidence de la République, de son côté, dit « prendre acte » de cette décision.
Louant la décision de la Cour constitutionnelle suite à sa requête, le professeur Jean-François Akandji-Kombé affirme que sa démarche s’inscrivait dans le cadre de la préservation des intérêts des Centrafricains. Pour ce constitutionnaliste, il existe des procédures en vue de l’obtention de la nationalité centrafricaine voire pour l’acquisition des terres par les étrangers.
« Préserver les intérêts et le patrimoine des Centrafricains »
“Cette décision est une victoire pour le peuple centrafricain. Ce qui a motivé le recours du G-16, c’était de préserver les intérêts et le patrimoine des Centrafricains. Nous n’avons rien contre le programme, ni la cryptomonnaie. Mais, cela doit se faire en sauvegardant le patrimoine des Centrafricains. Notre identité qui est liée à la nationalité, nos terres et nos ressources ne sont pas à vendre de cette manière-là. Il existe dans notre pays des procédures dans ce sens” s’est réjoui Jean-François Akandji-Kombé, coordonnateur international du G-16.
De son côté, la présidence de la République dit prendre acte de la décision de la Cour constitutionnelle. Pour elle, le projet Sangocoin sera réaménagé tout en tenant compte du verdict de la Cour constitutionnelle.
« Nous allons, sans délai, remanier ces publicités »
“La loi portant création d’une monnaie numérique n’est pas anticonstitutionnelle. Cependant, il s’agit de quelques dispositions autour du Sangocoin qui sont querellées par la Cour constitutionnelle. Nous prenons acte de cet arrêt car nul n’est censé ignorer la loi. Ainsi nous allons, sans délai, remanier ces publicités pour qu’elles soient conformes à la Constitution de notre pays” a fait savoir Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du chef de l’Etat centrafricain.
A en croire des sources proches de la présidence de la République, aucun étranger n’a encore obtenu la nationalité centrafricaine, ni acquis des parcelles agricoles à travers le projet Sangocoin.
Le 29 août 2022, la Cour constitutionnelle a annulé la vente en ligne de la nationalité centrafricaine ainsi que les ressources naturelles du pays à travers le projet Sangocoin. Une mise en vente qu’elle juge anticonstitutionnelle.
Source : radiondekeluka.org