La graine de Makoré et ses avantages
Arbre forestier de très grande taille d’Afrique de l’Ouest, le Makoré, connu principalement dans le monde de la menuiserie, regorge pourtant de biens des trésors utilisés au Ghana, Libéria ou en Côte d’Ivoire.
Bois similaire à celui de l’acajou africain avec un grain plus fin, le négoce du Makoré se fait sur le marché international du bois d’oeuvre en quantité limité en raison d’une production naturelle faible. Mais le classer dans la catégorie “table basse de salon” serait bien réducteur.
“Rien ne se perds, tout se transforme” disait Lavoisier. Le makoré n’échappe pas à la règle.
Tout s’utilise dans cet arbre.
L’écorce par exemple. Elle traite la blennorragie et les maux de dents.
Les feuilles nourrissent le bétail.
Sa noix, elle, produit un beurre d’exception.
Onctueux, proche dans sa composition du karité, le beurre de makoré renferme des qualités cosmétiques et culinaires indéniables. En cuisine, les populations locales le préfèrent à l’huile de palme pour la cuisson et l’assaisonnement. C’est un aliment gras, certes. Mais sa teneur en oméga trois et son faible taux en acides gras saturés en font un produit santé. À condition de ne pas en abuser, évidemment.
Soin de peau
Riche et nourrissant, il sera un indispensable de vos soins maison : il protège, adoucit, restructure la peau. Incorporé aux préparations capillaires, il nourrit en profondeur les cheveux, leur redonnant éclat et beauté.
Encore peu connu en comparaison au karité, le makoré représente aujourd’hui bien plus qu’un simple morceau de bois à exporter. Il participe à sa manière au développement des populations rurales.
En Côte d’Ivoire, afin de limiter les actions pouvant entrainer la disparition de la faune et son habitat dans les forêts classées du Cavali et le Parc National de Taï, la Wild Chimpanzee Fondation (WCF) a initié un vaste programme générateur de revenus pour les habitants de la region.
Financé par l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, encadré par la fine sélection d’Adjoua pour la formation entrepreunariale, les femmes de Zaïpobli, grâce à cette initiative de la WCF, commercialisent entre-autre le beurre de makoré qu’elles utilisent au quotidien.
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