Le président gabonais propose de réduire le mandat présidentiel à cinq ans
LIBREVILLE (Reuters) – Le président gabonais Ali Bongo a proposé lundi de raccourcir le mandat présidentiel de sept à cinq ans alors qu’il entamait des consultations pour préparer les élections de cette année et des mesures pour prévenir la violence.
Plus de deux jours de troubles meurtriers ont suivi les dernières élections gabonaises en 2016 après que l’opposition a rejeté la victoire d’Ali Bongo et ses allégations de fraude.
« A la veille des futures élections générales, j’ai décidé aujourd’hui de fixer la durée du mandat pour toutes les élections à cinq ans », a déclaré Bongo lundi.
Cette décision nécessitera une réforme constitutionnelle et un vote au parlement.
Bongo, 64 ans, est président de la nation ouest-africaine productrice de pétrole depuis qu’il a succédé à son père, Omar, décédé en 2009.
LIRE AUSSI : Chine-Gabon : le volume des échanges atteint 2125 milliards FCFA aux 3 premiers trimestres de 2022
Il n’a pas précisé s’il briguerait un troisième mandat lors de la course de 2023 pour laquelle une date précise n’a pas encore été fixée. Il n’y a actuellement aucune limite de mandat constitutionnel au Gabon.
Sa victoire en 2016 a déclenché des affrontements entre la police et des manifestants au cours desquels le parlement a été incendié. Les estimations du nombre de morts dues aux troubles vont de quelques personnes tuées à plus de 50, tandis que des centaines d’autres ont été arrêtées, selon l’organisme américain de surveillance de la démocratie Freedom House.
Bongo a subi un accident vasculaire cérébral en octobre 2018 et a été transporté par avion au Maroc pour y être soigné. Il a passé trois mois à l’étranger mais est revenu peu de temps après qu’une tentative de coup d’État ait été déjouée en son absence.
Les consultations sur les prochaines élections doivent durer jusqu’au 24 février.
Reuters
