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Le marché africain du capital-risque connaît une baisse de financement de 1,4 milliard de dollars au premier semestre 2023

  • Le marché africain du capital-risque connaît une baisse de financement de 1,4 milliard de dollars au premier semestre 2023, suscitant des inquiétudes pour l’avenir des startups.
  • La baisse du financement du capital-risque reflète le sentiment prudent des investisseurs, avec seulement 263 transactions de capital-risque d’un montant de 2,1 milliards de dollars, soit une baisse de 40 % par rapport à l’année précédente.

Dans une tournure des événements surprenante, le marché africain du capital-risque (VC) a connu une contraction importante, entraînant une réduction de 1,4 milliard de dollars du financement au cours du premier semestre de cette année.

Ce déclin a envoyé des ondes de choc dans l’écosystème des startups du continent, suscitant des inquiétudes quant à l’avenir de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans la région.

La chute brutale du financement du capital-risque, soulignée dans un rapport publié par l’Association africaine du capital privé (APCA), souligne une période difficile pour les startups africaines.

Le rapport, intitulé “Shifting Ventures: Africa’s VC Landscape”, dévoile l’ampleur de cette crise de financement et ses implications pour le paysage entrepreneurial.

Entre janvier et juin, seulement 263 transactions de capital-risque ont été exécutées, représentant collectivement 2,1 milliards de dollars. Cela représente une baisse de 40 % du volume des transactions et du financement total par rapport aux chiffres de l’année précédente, qui s’élevaient à 3,5 milliards de dollars au cours de la même période.

Le rapport de l’APCA suggère que les investisseurs mondiaux font preuve d’une nouvelle prudence lorsqu’il s’agit de financer des startups africaines, avec moins d’investissements coûteux qui se matérialisent.

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Seules cinq transactions à grande échelle ont été conclues, accumulant un peu plus d’un milliard de dollars. Cette forte baisse par rapport aux neuf transactions de l’année précédente, qui ont rapporté 1,3 milliard de dollars, signale un changement dans le sentiment d’investissement.

Les experts ont noté que la baisse du financement du capital-risque s’inscrit dans une tendance plus large qui a commencé avec «l’hiver du financement» en 2022, une période caractérisée par des incertitudes économiques et des fluctuations du marché.

La situation s’est aggravée au cours des deux premiers trimestres de 2023, ce que certains observateurs du secteur appellent un « plateau de financement ».

Cette description correspond aux moyennes historiques, indiquant une stabilisation potentielle du paysage de l’investissement.

Malgré les défis, il reste des poches d’activité et des secteurs qui continuent d’attirer l’attention.

L’Afrique de l’Ouest est apparue comme un point focal, représentant 31 % des transactions de capital-risque, suivie de l’Afrique de l’Est (22 %), de l’Afrique du Nord (20 %) et de l’Afrique australe (20 %).

Fait intéressant, le secteur financier s’est taillé la part du lion des transactions de capital-risque, capturant 26 % du total.

Les autres secteurs qui ont retenu l’attention sont les technologies de l’information (20 %), la consommation discrétionnaire (15 %), l’industrie (9 %), la santé (9 %) et les services de communication (6 %).

Les startups Fintech ont conservé leur domination, avec des investissements notables tels que le cycle de 35 millions de dollars de série B pour le prêteur numérique sud-africain Lulalend et le financement de pré-série B de 30 millions de dollars pour le fournisseur de services de paiement nigérian Nomba.

Alors que les défis persistent, le paysage des startups africaines reste résilient. Les entrepreneurs réévaluent leurs stratégies, recherchent des sources de financement alternatives et tirent parti des ressources existantes pour traverser cette période d’incertitude.

Les conclusions du rapport servent d’appel à l’action pour que les parties prenantes collaborent et créent un environnement propice à l’innovation et à la croissance, garantissant que l’esprit d’entreprise de l’Afrique perdure malgré les vents contraires actuels.

Source : Business Insider Africa

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