Sénégal : Aliko Dangote annonce un investissement de plus d’un milliard $ dans l’exploitation du phosphate
Le phosphate, qui représente l’une des plus importantes ressources minières du Sénégal, est déjà exploité par plusieurs compagnies locales qui exportent une partie de leur production sous forme d’engrais, d’acide phosphorique et de roches phosphatées.
Le milliardaire nigérian Aliko Dangote a annoncé, vendredi 2 février, un investissement de plus d’un milliard de dollars dans l’exploitation du phosphate au Sénégal.
« Nous avons eu des discussions fructueuses avec son excellence. Nous avons l’intention d’investir plus d’un milliard de dollars dans notre projet d’exploitation de phosphate dès que nous recevrons notre licence », a-t-il déclaré à l’issue d’une audience avec le président sénégalais Macky Sall au Palais de la République, à Dakar.
Durant cette audience, le magnat nigérian et homme le plus riche d’Afrique a été élevé au grade de Commandeur dans l’Ordre national du Lion, la plus haute distinction accordée par la République du Sénégal à des personnalités civiles et militaires émérites.
Le Sénégal dispose de réserves de phosphate estimées à plus d’un milliard de tonnes, ce qui représente environ 500 ans d’exploitation sur la base d’une production annuelle moyenne de 2 millions de tonnes.
Au niveau du secteur des engrais au Sénégal, Dangote affrontera sur le marché local quelques petites structures. Il s’agit de la Société sénégalaise des phosphates de Thiès, la Société minière de la vallée du fleuve Sénégal, de Baobab mining and chemical corp, d’African Investment group, des Industries chimiques du Sénégal… Toutefois, l’homme d’affaires vise certainement des marchés beaucoup plus importants que celui du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest, sachant qu’il investit dans le secteur au Nigeria et au Togo.
Dangote Group est déjà présent au Sénégal depuis 2015 à travers une usine de ciment située dans la région de Thiès (Ouest).
L’Afrique qui recèle 60% des terres arables encore non exploitées dans le monde est le continent de la planète où l’on utilise le moins d’engrais. En Afrique subsaharienne, les agriculteurs utilisent 22 kg d’engrais par hectare par an contre 146 kg en moyenne dans le monde. Une situation qui est appelée à changer pour une productivité agricole plus significative à même de nourrir le continent et d’en faire un exportateur de produits agricoles.
Source : Agence Ecofin